Le président français Emmanuel Macron se dit convaincu que les Français feront le bon choix lors d'élections anticipées.

Paris (AFP) - Le président Emmanuel Macron s'est dit lundi confiant que les Français feraient le "bon choix" lors des élections anticipées qu'il a convoquées après que l'extrême droite ait battu son alliance centriste aux élections européennes.

Beaucoup considèrent la décision de Macron comme un pari à haut risque visant à maintenir le Rassemblement national (RN) d'extrême droite hors du pouvoir à la fin de son deuxième mandat en 2027.

"J'ai confiance dans la capacité des Français à faire le bon choix pour eux-mêmes et pour les générations futures", a écrit Macron sur X.

"Ma seule ambition est d'être utile à notre pays que j'aime tant."

La France se rendra aux urnes pour élire une nouvelle Assemblée nationale le 30 juin, avec un second tour le 7 juillet, a annoncé Macron dimanche soir.

Macron a noté que, y compris le RN, les partis d’extrême droite en France ont réussi à remporter près de 40 pour cent des voix aux élections européennes en France.

Dans une allocution télévisée, il a mis en garde contre le danger d'une « montée des nationalistes et des démagogues » pour la France et sa place en Europe.

Il a déclaré qu’il savait qu’il pouvait compter sur les électeurs pour « choisir d’écrire l’histoire au lieu d’y être soumis ».

Macron espère reconquérir la majorité qu’il a perdue à la chambre basse après avoir remporté un second mandat aux élections législatives de 2022.

Mais certains craignent que le RN anti-immigration ne gagne, obligeant Macron à travailler dans une coalition inconfortable avec un Premier ministre d’extrême droite.

Le vice-président du RN, Sébastien Chenu, a déclaré lundi que le leader du parti, Jordan Bardella, âgé de 28 ans, serait son candidat à ce poste.

"Jordan Bardella est notre candidat" au poste de Premier ministre, a-t-il déclaré à la radio RTL.

Bardella est devenu leader du RN à seulement 27 ans.

Il succède à Marine Le Pen, qui s'efforce de débarrasser le parti de l'empreinte raciste et antisémite laissée par son père et cofondateur du parti, Jean-Marie Le Pen.

Le Pen, qui a été finaliste lors des deux dernières élections présidentielles, est resté leader du parti au Parlement et devrait se présenter à nouveau en 2027.

Le centre et la gauche ont déclaré qu'ils se rassembleraient pour remporter autant de sièges parlementaires que possible à la fin du mois.

Le secrétaire général du parti Renaissance de Macron, le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourne, sera « pleinement engagé » dans la bataille pour les sièges au Parlement et poursuivra son travail de ministre, a indiqué son équipe.

Le chef du Parti socialiste, Olivier Faure, a appelé à la constitution d'un « front populaire contre l'extrême droite ».

"L'extrême droite n'est pas seulement aux portes du pouvoir, elle a un pied dans la porte", a-t-il déclaré à la radio France Info, après le score du RN aux élections européennes.